Delphine Dora & Mocke + Emmanuelle Parrenin

Mocke Delphine Dora et Emmanuelle Parrenin

17 avril > 21 avril 2023

Delphine Dora et Mocke en résidence à CERC en compagnie d’Emmanuelle Parrenin.

Rencontre improvisée entre des instruments « tradi­tionnels » comme la vielle à roue ou l’épinette des Vosges, la guitare électrique et le piano.

| production CERC |

Delphine Dora • voix, piano
Mocke • guitare
Emmanuelle Parrenin • voix, vielle à roue, épinette des Vosges, harpe


Delphine Dora et Mocke sont tous deux des figures discrètes mais majeures de la musique indépendante en France. Bien qu’ayant suivi chacun une trajectoire parallèle bien singulière, ils partagent un rapport proche à la musique, nourrie à la fois d’un goût pour la sophistication et une rudesse du son, une curiosité pour l’improvisation, la captation de l’instant et les univers musicaux de traverse, les musiques libres ou inclassables, et les chansons obliques. C’est tout naturellement qu’ils décident de collaborer ensemble depuis plusieurs années pour créer un univers singulier qui n’appartient qu’à eux.
Le corps défendant, leur premier disque, sorti chez Okraïna en 2017, fut créé à distance entre 2015 et 2016. Cet album composé à la fois de chansons obliques et pastorales à base de glossolalie et de français énigmatique, d’instrumentaux basés sur des collages et des expérimentations à partir d’une palette sonore étendue, a reçu un bel accueil par la critique, notamment à l’international.
L’invisible est multiforme, leur deuxième opus qui sortira en 2022 sur le label By The Bluest of the Seas, agencé à partir de deux sessions d’improvisations entre 2019 et 2020, a été enregistré dans une église du centre de la France (Mauzun, Puy-de-Dôme) sous la houlette de l’ingénieur du son Cyril Harrison. En résultent une dizaine d’improvisations habitées à base de clavier, de guitare et de chant sans parole, avec la réverbération de l’acoustique de l’église comme terrain de jeu.
Des ambitions nouvelles sont en germe dans la musique du duo, qui vont bien au-delà d’un simple approfondissement du dialogue musical qui les caractérise – fait de contrepoints, de césures, de lignes de fuite et d’enchevêtrements.  
Pour leur troisième album, il s’agira de “creuser une langue étrangère dans leur propre langue”, en écrivant pour la première fois des textes à quatre mains et en tâchant de brouiller les frontières entre l’écrit et l’improvisé, l’intuitif et le pensé, l’immanence et le contingent.
Sur ce nouveau disque, le piano sera un élément central et sera exploré sous ses différents aspects : piano préparé avec objets percussifs, piano minimaliste, piano expressif, piano contemporain…
La guitare ne se contentera pas de développer le potentiel microtonal de son manche, il lui faudra tenter d’exprimer un idiome personnel, tout en fébrilité, rugosité, jaillissements mélodiques et emportements électriques.
Les instruments dans leur ensemble seront martelés, frappés, effleurés, chuchotés à la faveur d’une dynamique propre au disque.
Le chant quant à lui sera le dépositaire d’une parole secrète et cryptée, le souffle d’une musique plus plastique et picturale que jamais.
L’idée est donc d’écrire des chansons spectrales portées par une instrumentation ample, orchestrale ou minimale – épaulée cette fois-ci par la participation d’Emmanuelle Parrenin, artiste et chanteuse de folk légendaire aux arrangements (vieille à roue, épinette des vosges, harpe) qui donnera des contours de musique trad’ à la musique du duo. Il s’agira de brouiller les frontières entre musique traditionnelle, chanson, et expérimentation sonore.

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Dans les coulisses de la résidence de Mocke, Delphine Dora et Emmanuelle Parrenin à CERC…