21 mars > 25 mars 2022
Jérémy Couraut en résidence à CERC pour son projet solo autour de l’espina.
Mise en résonance et approfondissement des modes de jeu de « l’espina » avec les pratiques instrumentales et vocales dans les musiques à danser de Gascogne. Rencontre avec Jaqueish Roth, Jean-Marc Lempegnat, Denis Frossard, Ryan Kernoa, Thomas, Matèu et Romain Baudoin.
| production CERC |
L’espina (instrument à cordes niçois) était endormie depuis 50 ans, tout le monde semblait l’avoir oublié.
Grâce au livre d’Annie Sidro, Le carnaval de Nice et ses fous, Djé Balèti a eu la chance de le redécouvrir. Par la, suite, avec Jérôme Desigaux, luthier, ils l’ont faite revivre.
Après 10 ans de créations, trois albums et des centaines de concerts, il souhaite faire exister l’espina au sein des musiques traditionnelles occitanes. Comme le dit si bien Casimir Blancher « ma cabreta parle patois », il voudrait à son tour que l’espina parle occitan.
Claudio Cavallo (chanteur de pizzica du Salento) lui dit un jour « pourquoi est-ce que tu es influencé par les Touareg et que je n’entends pas la bourrée ou le rondeau dans ta musique ? » cela l’a fait réfléchir et il s’est dit qu’il était temps de gorger l’espina de cette culture panoccitane. Jusque-là cantonnée aux limites bien précises du pays niçois, le moment est venu de présenter l’espina à sa famille. L’idée lui a plu de commencer par l’extrême opposé géographique, le Béarn, qui d’une certaine manière a une parenté avec le pays niçois par sa posture linguistique particulière, de voir les résonances qu’il peut y avoir malgré la distance et surtout, d’imbiber cet instrument méditerranéen de l’eau fraîche de l’Adour.
L’issue de ce « voyage initiatique » pourrait être la création d’un spectacle en duo musique/chant et danse.