TRUCS

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Les sonnailles que portent les bêtes d’un même troupeau autour de leur cou sont accordées entre elles. Si cela pourrait s’apparenter à un tintamarre, il en découle une entité sonore très singulière permettant au berger de reconnaître son bétail dans les montagnes (béarnaises ici) au son qu’il produit. Les sonnailles sont choisies et organisées entre elles pour créer un orchestre vivant et portant sa propre signature sonore. Mais peut-on alors parler de musique ?
Ce sont ces objets à la fois culturels et patrimoniaux, qu’ont choisi Alexis Toussaint et Romain Colautti (batteur et bassiste du groupe Artús) d’explorer dans TRUCS. Ils en exploitent la musicalité sans en oublier la portée symbolique.
Et pourquoi TRUCS ? Truc en occitan, c’est un coup, une collision, et aussi le nom que porte une sonnaille bien spécifique.
Dans la forme, le projet s’articule naturellement autour d’un dispositif de percussions bien particulier : deux batteries préparées côte à côte, deux tambourins à cordes, puis un premier ensemble de sonnailles posées sur pieds pour chacun des musiciens, ainsi qu’un second en suspension mis en commun sous forme d’arbre, tel un troupeau suspendu. L’ensemble des éléments est traité par des dispositifs électroniques afin de créer des espaces différents aux instruments et de donner une dimension harmonique aux percussions (empruntée aux musiques pyrénéennes). On retrouvera aussi des rythmiques issues des musiques à danser gasconnes.
L’objectif est de créer un spectacle qui pourrait s’adapter à tout type de lieu en étant le plus autonome possible (par exemple, une simple prise de courant serait suffisante).
Dans le fond, TRUCS évoque principalement la transhumance pyrénéenne, avec ce qu’elle comporte comme difficultés physiques, d’isolement, de gestion de l’imprévu dans un troupeau, et de contemplation de la nature. Il réfère également à la sacralité des sonnailles pour les bergers, traditionnellement transmises de pères en fils.
Le set, imaginé comme un morceau continu de 45min, se veut refléter un périple où la difficulté du voyage est caractérisée par des moments musicaux intenses et distordus. On trouvera des mesures musicales asymétriques évoquant cet imprévu ou encore les mouvements aléatoires des animaux, et des plages drone-ambiant pour les moments contemplatifs. L’idée étant de plonger le spectateur dans une expérience sensorielle où les oreilles deviennent les yeux, permettant de se repérer dans les montagnes béarnaises.
Avec ce dispositif instrumental inédit, les perspectives d’ouverture sont multiples, notamment avec la participation d’invité.e.s (musicien.ne.s-plasticien.ne.s-danseur.se.s etc.) en vue de créations alternatives et/ou improvisées.

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Projet porté par CERC et la compagnie Hart Brut.

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Dans les coulisses de la résidence de TRUCS à CERC…